Bonjour,

Nous vous avions sollicités par un questionnaire sur les bonnes pratiques constatées en matière sociale et écologique dans vos circonscriptions. Les réponses ont été nombreuses, et nous vous en remercions.

 

Nous avons analysé les principales propositions ou celles qui reviennent le plus souvent. Parmi ces propositions il y a d’une part un focus sur l’élève, ce qui confirme la nécessité de porter un regard sur l’enfant, d’autre part les gestions éco-responsables des établissements scolaires qui priment au service de la communauté, enfin, plus largement il nous faut envisager à moyen et long terme une maîtrise de l’énergie conséquente, qui engage les projets face au réchauffement climatique. Des solutions pratiques, techniques et juridiques seront indispensables, la poursuite d’un dialogue solide et ouvert également. La question des compétences des conseillers des Français de l’étranger, donc de leurs prérogatives, se pose. Elle est essentielle si on veut que nos élus et élues aient une réelle capacité pour intervenir, initier, accompagner et si nous pouvons tous créer un mouvement citoyen et fédérateur, au service des actions retenues.
 

L’enfant dans son environnement scolaire.

 

L’enfant dans son environnement scolaire requiert - comment en douter ? – une attention redoublée. Les équipes pédagogiques participant à son accueil et à son éducation pourraient éventuellement être soutenues par la mise en place de tutorats pour les enfants et par la création, saluée souvent, de postes de psychologue scolaire permanent dans nos écoles, collèges et lycées. Si la sphère d’action politique dans des établissements de droit local est bien entendu limitée, elle n’est cependant pas inexistante et un dialogue bilatéral pourrait sans aucun doute permettre des coopérations sur l’accompagnement et le soutien des élèves. Dans notre réseau AEFE, l’éducation inclusive et l’approche de la diversité ont progressé et les travaux de l’Observatoire pour les élèves à besoins éducatifs particuliers (OBEP) qui ont débuté voilà maintenant cinq ans doivent nous inspirer.
 

 

 Un label « éco-école » existe dans de nombreux pays. Conçus dans le cadre de projets d’établissements eux-mêmes portés par une volonté politique locale, ou plus largement, nationale, la mise en place de projets participatifs associant toute la communauté scolaire à une utilisation raisonnée de l’énergie, à des projets pédagogiques et sociaux (cantines, chauffage, accessibilité), etc. est devenue quasi incontournable aujourd’hui. Les idées ne manquent pas.
 

 

 

 

Cette excellence environnementale vaut partout. L’obligation d’une part de production d’énergie propre conditionnant l’obtention d’un permis de construire a été également évoquée. Elle implique certainement des changements de règlementation du droit de la construction dans nos pays. Lesquels y sont-ils prêts ? Elle implique aussi des équipements normés pour cette production énergétique pour les propriétaires ou pour les constructeurs privés. Cela peut de surcroît développer le marché et créer de la richesse économique. Le reproche étant souvent fait à l’écologie de ne pas considérer suffisamment l’économie et vice versa… nul doute qu’un potentiel existe.

Grâce à vous, nous poursuivrons un dialogue constructif et constant, pour que la France bénéficie pleinement de vos expériences, et pour que votre mandat puisse également prendre une autre dimension qui ferait de vous des interlocuteurs incontournables des postes diplomatiques et consulaires.

Bien fidèlement,

Laure Pallez et Philippe Loiseau