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Pour lutter contre la pauvreté, retrouver le combat social

Lutter contre la pauvreté

Dans cette période incertaine et de remise en cause, il est indispensable d’être aux côtés des plus démunis et des classes populaires qui sont malheureusement les premiers impactés. La revendication d’une égalité effective des droits et des chances face aux inégalités qui se creusent toujours plus est un combat d’une grande actualité. L’idéal socialiste de solidarité et d’intervention de l’État est une réponse naturelle à la crise.
 
Au nom d’un ralliement à la mondialisation, au prétexte d’une idéologie européiste du marché unique et d’une pseudo orthodoxie budgétaire, nous nous sommes, à gauche, détournés de l’intérêt des classes populaires. Or, leurs combats et difficultés, même locaux, sont rarement sans lien avec la mondialisation, peu de leurs problèmes sont totalement dépourvus de racines internationales. Ce défi politique dépasse les frontières et nous, Français de l’étranger, devons aider à trouver des réponses.

Les jeunes doivent aussi recevoir toute notre attention, ils sont souvent les oubliés des dispositifs (refus par Macron d’un revenu minimum jeunesse, non éligibilité aux minima sociaux,..), y compris à l’étranger, stagiaires, étudiants, lycéens, chercheurs d’emploi, quelles réponses leur apporter s’ils ne sont pas en mobilité avec leur famille, quels dispositifs mettre en place sinon leur garantir chances et équité dans leurs parcours ?

L’une d’entre elles est de reconstruire rapidement un État social, régulateur, redistributeur et planificateur pour projeter les intérêts de la nation sur le long terme. Si nous travaillons dans l’intérêt de la nation, nous devons également conserver la volonté de porter ces principes au niveau mondial, de promouvoir des normes protectrices au-delà des frontières. 
 
La crise du coronavirus a mis en lumière nombre de nos dépendances et de nos faiblesses, contribuant ainsi à réhabiliter des notions depuis longtemps négligées dans le débat public, comme la souveraineté, l’autonomie stratégique ou les frontières. Un travail intellectuel d’adaptation de ces notions s’avère plus urgent que jamais. À la sortie du tunnel de la crise sanitaire, nous ne pourrons plus évoluer dans le cadre d’une économie de marché finalement bien tolérée, et le socialisme de gestion enclin à s’adapter ne sera pas le remède. 

2021 et 2022 devront faire émerger un socialisme de « combat » porteur de grandes réformes sociales, sociétales et environnementales. L’heure est venue de refaire et de porter un vrai projet si on veut être à la hauteur des défis.

Nous devons pour cela puiser nos forces dans les territoires comme nous l’avons toujours fait quand nous avons réussi.